La protection des Données Personnelles dans les agences d’emploi …

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Spécificités liées au secteur du travail temporaire

Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) impose des règles strictes en matière de protection des données personnelles, mais certaines spécificités du secteur de l’intérim nécessitent des ajustements pour se confoLa rmer à ces exigences. Voici un aperçu des principales exceptions et spécificités du RGPD dans le secteur de l’intérim !

Finalité légitime du traitement des données

Dans le secteur de l’intérim, les agences et les entreprises utilisatrices peuvent souvent traiter des données personnelles sans consentement explicite des candidats ou intérimaires, en raison de la finalité légitime du traitement. Les bases légales pour ce traitement peuvent inclure :

  • Exécution du contrat : les données sont nécessaires pour exécuter le contrat de travail temporaire entre l’agence et l’intérimaire, ainsi qu’entre l’agence et l’entreprise utilisatrice.
  • Gestion des candidatures : la collecte de données pour évaluer et sélectionner des candidats pour des missions spécifiques.
  • Obligations légales : conformité avec les obligations légales, telles que les déclarations sociales et les obligations fiscales.

Par exemple, une agence peut avoir besoin de vérifier les qualifications d’un candidat ou de se conformer à des exigences légales spécifiques à certains postes, ce qui pourrait inclure la collecte de données sensibles comme les informations médicales, sous des conditions strictes.

Obligation de conservation prolongée des données

Les agences d’intérim peuvent être soumises à des exigences de conservation plus longues pour certains types de données :

  • Documents de travail : Les contrats de travail, fiches de paie et justificatifs d’heures travaillées doivent être conservés pendant une période déterminée par la loi, souvent cinq ans en France, et parfois plus longtemps en fonction des obligations sociales et fiscales.
  • Audits et vérifications : Les données doivent être disponibles pour des contrôles éventuels, ce qui peut justifier une conservation prolongée.

Transfert de données entre plusieurs acteurs

Le secteur de l’intérim implique souvent le transfert de données personnelles entre plusieurs parties :

  • Entreprises utilisatrices : les agences d’intérim n’envoient que les données strictement nécessaires à la mise à disposition des intérimaires. Les agences doivent s’assurer que les entreprises utilisatrices traitent les données des intérimaires uniquement pour les finalités convenues et respectent les règles de protection des données.
  • Sous-traitants : Les agences peuvent également travailler avec des sous-traitants pour le traitement des données. Dans ce cas, des accords de sous-traitance doivent être établis pour garantir que ces parties respectent les exigences du RGPD.

Données sensibles et données particulières

Le traitement des données sensibles est strictement encadré :

  • Données médicales : elles peuvent être nécessaires pour évaluer l’aptitude médicale des candidats à certains postes à risque. Cependant, ce traitement doit être limité à ce qui est strictement nécessaire et effectué avec un niveau élevé de protection.
  • Autres données sensibles : Cela inclut des informations telles que les affiliations syndicales, ou le casier judiciaire, qui ne doivent être collectées et traitées que lorsque cela est justifié par une finalité légale spécifique.

Gestion des demandes d’exercice de droits

La gestion des droits des intérimaires (accès, rectification, suppression, etc.) peut être complexe en raison de la multiplicité des acteurs impliqués :

  • Responsabilité partagée : Les agences doivent être capables de répondre aux demandes des intérimaires même si les données sont partagées avec les entreprises utilisatrices. Il est essentiel d’établir des accords clairs sur la gestion de ces demandes.
  • Accords avec les entreprises utilisatrices : Les responsabilités doivent être définies pour garantir que les demandes de droits sont traitées efficacement et dans les délais requis.

Autres exemples

  • Vérifications d’antécédents : Les agences peuvent effectuer des vérifications de casiers judiciaires pour certains postes. Ces traitements sont autorisés sous réserve qu’ils soient nécessaires pour des raisons de sécurité ou des exigences légales.
  • Formation et suivi des compétences : Les agences peuvent conserver des données sur les compétences et la formation des intérimaires pendant des périodes prolongées pour justifier leur qualification pour diverses missions. Ces données doivent être mises à jour régulièrement et supprimées lorsqu’elles ne sont plus pertinentes.

Conclusion

Le secteur de l’intérim, en raison de ses particularités, nécessite des adaptations des règles du RGPD, notamment en ce qui concerne la conservation des données et les traitements légitimes. Malgré ces spécificités, les agences d’intérim et les entreprises utilisatrices doivent toujours garantir la sécurité, la transparence et le respect des droits des intérimaires dans le traitement de leurs données personnelles !

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